Le temps s’écoule rapidement , mais peu de temps suffirait pour faire changer les choses en Centrafrique .
Le futur appartient à ceux qui le construisent. Pour que les choses deviennent possibles, rêvez vos vies et concrétisez vos rêves.
Il n’y a pas de fatalité pour ceux qui montrent de l'audace et qui prennent des risques avec une détermination à tout épreuve.
Teddy Kossoko montre dès son plus jeune âge une appétence pour les nouvelles technologies et particulièrement les jeux vidéo. Détenteur d'un master MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises) à Toulouse, il aurait pu embrasser une carrière d’ingénieur d’études & développement ou de consultant en systèmes d'information, mais préfère se consacrer à temps plein à ses véritables passions. Il crée son propre studio de jeux vidéos "Masseka Game Studio" et conçoit dans la foulée Kissoro Tribal Game, une version numérique d’un divertissement traditionnel inspiré de la culture centrafricaine.
« La start-up "Masseka Game Studio" se porte bien [ ... ]. Nous travaillons actuellement sur deux autres projets de jeux vidéo [ ... ]. nous préparons également un grand tournoi de jeux vidéo à Bangui. Les gagnants iront participer au FEJA (Festival de l’ Électronique et du Jeu vidéo) à Abidjan » se réjouit le geek centrafricain.
Il continue sur sa lancée en accélérant le développement de son store destiné à résoudre le problème de la monétisation des contenus numériques sur le continent africain.
« Notre objectif, au-delà des jeux et applis est également d’impacter le secteur de l’éducation. Pour cela, le store embarquera au format numérique les livres utilisés dans les systèmes éducatifs africains pour un accès rapide à ces ressources, avec des versions à jour des manuels, etc…» explique t-il sur sa page Facebook.
En 2018, le célèbre magazine Forbes Afrique consacre Teddy Kossoko parmi "les 30 espoirs de la jeunesse africaine francophone, âgés de moins de 30 ans", acteurs décisifs du changement sur le continent. Véritable source d’inspiration, ce féru d'histoire se sert de son expérience et prodigue ses conseils aux futurs créateurs d’entreprise :
« Il n'y a pas de secret. Seuls le travail et le sacrifice sont récompensés. Personne d'autres ne les fera à votre place ou ne viendra vous aider ! ».
En matière d’opportunités d’investissement, le patron de Masseka Game Studio a également son avis sur la question :
« [ ... ] Pour pérenniser une croissance et une rentabilité sur le long terme, le mieux est de s’engager dans des secteurs d’activité tels que l’agriculture, l’énergie ou l’éducation ».
Gabino Gueregomba est le co-fondateur de la société Integrated Solar Technologies (IST), basé à Santa Fe au Nouveau-Mexique (États-Unis), spécialisée dans les énergies renouvelables et particulièrement l’énergie solaire.
« Le déclic est venu d’une prise de conscience lorsque j’observais attentivement le fonctionnement des panneaux solaires à base de silicium. Par ailleurs, des pannes de courant à répétition, survenant à Bangui, ont été évoquées au cours d'une conversation téléphonique. D’où la naissance d’ IST ».
La signature en Juillet 2019 d'un contrat avec le groupe allemand SIEMENS , portant sur la commercialisation de modules solaires constitue l'un des succès les plus significatifs de l’entreprise et le fait d’être soutenu par un organisme public tel que le Le TIDES (Tranformative innovation for Disaster and Emergency Support) assoie la crédibilité de cette dernière.
Ancien bénéficiaire du programme d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu (Promotion 2015), Gabino Gueregomba espère pouvoir faire davantage quant à la mise à contribution des fruits de son travail au service de son pays natal et veut mettre à profit les enseignements tirés de son expérience.
« [ ... ] Faire preuve de détermination et ne jamais abandonner face à l'adversité constituent la base de toute réussite [ ... ]. D’autre part, un chef d’entreprise ne peut pas tout faire; il doit s’entourer des meilleurs collaborateurs pour mettre en œuvre son projet ».
Peggy Mbassinga met un point d’honneur à promouvoir la diversité des expressions culturelles centrafricaines.
L’essor du numérique pouvant démultiplier le rayonnement international des productions culturelles, la chaîne BAHILA TV [ Bahila — Ba-î-la en sango— : "Nous voici" ou "nous voilà", NDLR], fondée en Janvier 2018 par cette énergique femme d’affaires, s’érige comme comme l’ambassadrice culturelle la plus importante de Centrafrique, jouant ainsi un rôle "d’incubateur de talents" et d’espace de diffusion des œuvres diffusés via le web aux quatre coins du monde, en accordant une attention particulière aux artistes, auteurs et créateurs locaux.
La cheffe d’entreprise peut s’enorgueillir d’avoir entretenu des collaborations fructueuses avec la Mairie de Bangui, le "Festival Bangui Rire" et "L’Alliance française", sans oublier le célèbre "Masseka Game Studio", duquel est né le " Kissoro Tribal Game ", conçu par Teddy Kossoko.
En Février 2020, le groupe français de télécommunications Orange choisit BAHILA TV, seule chaîne représentant la Centrafrique retenue aux côtés de 16 autres pays africains, pour diffuser Y’Africa, une série de 13 épisodes dressant le portrait d’artistes qui font aujourd’hui la culture africaine. Ce qui permet à Peggy Mbassinga de se revendiquer également comme le chantre de la diversité culturelle sur l’ensemble du continent.
Au travers de sa propre expérience de cheffe d'entreprise, Peggy fait part de son sentiment par rapport aux premiers pas de la formation de jeune patron :
« Se confronter à la réalité du terrain [ En Centrafrique, NDLR] est le meilleur moyen de cerner les besoins et attentes des consommateurs locaux. Un porteur de projet ne doit jamais se lancer à l’aveuglette ».
La businesswoman a aussi fait de la promotion des investissements en RCA son cheval de bataille:
« Les investisseurs étrangers ont toutes les raisons de croire en notre énorme potentiel économique. Il faut encourager le développement de secteurs porteurs tels que l’agriculture, le digital ou la finance » .
Son prochain défi est de taille : convaincre A’ salfo, l'un des membres fondateurs du groupe ivoirien Magic System , d'une collaboration artistique qui les mènerait, le cas échéant, à se produire à Bangui.